Début d'été en compagnie des anglais [PRIVE : Kathleen Blawn]

Messages : 27 Date d'inscription : 24/08/2010 Age : 29

Depuis 1 mois, c’était l'effervescence dans le dirigeable espagnol. En effet, à l'occasion du début de l'été (saison préférée des espagnols) le roi Rodrigo Carlos 1er avait invité le roi Edward V d'Angleterre et sa cour à venir célébrer l'arrivée de cette saison.
Le roi tenait bien entendu à ce que tout soit parfait dans les moindres détails. Il avait été décidé que3 manifestations marqueraient le séjour de ces hôtes de marques: un spectacle de flamenco, un spectacle de tango et une mise en scène de "Roméo et Juliette", une sorte d'hommage à l'Angleterre et à sa culture.
Lorsque Catarina avait entendu dire que l'on mettrait en scène "Roméo et Juliette"(sa pièce préféré), elle avait bien entendu couru jusqu'à la cabine de Penelope pour lui demander confirmation. Quelle ne fut pas sa joie d'apprendre que la rumeur était exacte!!
Bien entendue elle fut la première au théâtre le jour des auditions! Ce fut d'ailleurs à elle qu'on attribua le rôle tant convoité de Juliette tandis que celui de Roméo allait à l'un de ses nombreux soupirants, Felipe. Celui ci était un garçon assez grand,brun-châtain, avec de magnifiques yeux chocolat et un visage engageant. Il était d'un naturel joyeux et riait souvent avec Catarina. A vrai dire c'était le seul qu'elle aurait pu envisager comme un éventuel "novio" s'il n'y avait pas eu sa rancœur envers les garçons suite à sa rupture avec Enrique, un macho de première classe (qui, lui, n’avait aucune classe!).Felipe connaissait ce grief mais faisait avec, espérant secrètement qu'un jour elle finirait par "lâcher prise" et qu'il pourrait alors lui
demander se sortir avec elle.
A partir de ce jour, Catarina passa le plus clair de son temps enfermée dans sa cabine à répéter ou chez Penelope qui l'aidait à répéter. Elle serait bien aller chez Felipe mais ses parents étaient assez stricts concernant ce sujet. Elle ne le voyait donc que lors des répétitions.
Penelope, elle, serait sur scène lors du spectacle de flamenco afin de montrer à tous ses talents de danseuse. Puis lors des autres manifestations elle serait aux côtés de ses parents et grands-parents pour tenir son rôle diplomatique. Elle était ravie de pouvoir monter sur scène car elle avait d'abord craint de ne pas pouvoir le faire à cause de son rang. Elle aussi passa donc le plus clair de son temps à répéter, seule ou devant Catarina, lui demandant son avis et lui donnant ensuite la réplique.
Ce fut donc une période agité sur le dirigeable entre les répétitions et la décoration des salles, ponts et divers endroits où passeraient les invités.
La veille de l'arrivé des mini-vaisseaux Britanniques, ce fut un véritable champs de bataille dans le dirigeable, tout le monde devant veiller à ce que les derniers détails soient réglés avec minutie.
Avant de s'endormir, Catarina pensa à ces invités prestigieux qui aller arriver le lendemain.Comment étaient-ils? Comment s'habillaient-on en Angleterre? Sauraient-ils s'adapter aux coutumes espagnoles? Et enfin,aimeraient-ils les spectacles proposés et plus que tout, son interprétation de Juliette,elle qui y avait mis tout son cœur?
Le lendemain elle monopolisa la salle de bain durant une bonne heure au grand dam de ses parents qui ne pouvaient se préparer! Mais elle voulait absolument être au top pour cette journée!Après cela elle resta 20 minutes devant son placard avant de finalement opter pour une petite robe d'été jaune avec des motifs rouges,petit hommage à son pays!
Elle retrouva finalement Penelope devant le sas d'arrivée des mini-vaisseaux.
Enfin,on vit ceux-ci arriver et chacun regagna sa place.
La première chose que Catarina vit fut le roi et son épouse bien sûr,suivis d'Isabel,leur fille.Celle-ci était accompagné d'une jeune fille un peu plus âgée qu'elle.Dès que Catarina la vit,la seule chose qu'elle se dit fut qu'elle avait une présence incroyable et qu'elle aurait donner n'importe quoi pour la connaître!!Elle espérait que cette occasion se présenterait lors de leurs séjours.
Ce fut donc ainsi que commença cette journée tant attendue de tous depuis 1 mois.

Les Souverains d’Angleterre avaient reçu une invitation de la part du Roi Rodrigo Carlos I°, Roi d’Espagne, pour le festival de l’été.
Immédiatement, Isabel, la Princesse d’Angleterre, avait convoqué son tailleur pour qu’il lui taille une robe ou deux, trois en fait, une pour chaque jour des festivités. La première, celle qu’elle porterait pour arriver, était composée d’un bustier rouge écarlate rehaussé de broderies jaune vif, et la jupe, légère mais néanmoins à crinoline, était formée de quatre étages de satin du même rouge que le bustier, séparés par des rangées de minuscules nœuds d’organdi jaune, assortis aux broderies du bustier.
La deuxième était d’un blanc éclatant mêlé d’un bleu marine profond, mais toute simple comparée à la première. Une chemise à manches courtes ballons bleu marine était complétée par une jupe en soie blanche, qui serraient les cuisses et se terminait en une corolle dont les plis s’agençaient de manière désordonnée. Elle était bordée en bas par une large bande d’organdi bleu marine.
La troisième était d’un vert sombre rehaussé de broderies d’or. Un bustier vert aux broderies de fils d’or se terminait par deux manches ballons énormes, assorties. La jupe était de velours du même vert que le bustier, et rehaussé par des rangs de minuscules fleurs brodées en fil d’or.
Isabel avait tenu à ce que sa Capitaine de la Garde soit aussi habillée spécialement pour cette occasion, et toujours assortie à sa robe. Devant le refus catégorique de Kathleen, qui tenait à conserver son uniforme, la Princesse avait cédé.

Le jour tant attendu arriva. Lorsque les transporteurs des Souverains d’Angleterre, de la Princesse d’Angleterre et les deux autres contenant la cour et les Gardes Royaux s’étaient posés sur la plateforme du dirigeable ibérique, la Princesse Isabel trépignait d’impatience, assise à côté de Kathleen et en face de Karl, Allen et Jared, impeccables dans leurs costumes fraîchement repassés.
Edward V d’Angleterre et Elisabeth III sortirent les premiers de leurs transporteurs, suivis de leurs Gardes qui formèrent une haie d’honneur pour accueillir la Princesse. Isabel d’Angleterre sortit ensuite de son vaisseau, suivie de près par Kathleen. Ensuite venaient les courtisans, au nombre de sept. Il y avait le Duc du Cheshire accompagné de son épouse, le Comte de Manchester, le Comte d’Ecosse et sa femme, ainsi que les Barons de Cornouailles et de Bristol. Les Gardes fermaient la marche.
Kathleen était en alerte totale. Elle parcourait incessamment les rangs des Espagnols, attentive à tout ce qui se passait. Elle remarqua une jeune fille vêtue d’une robe jaune à motifs rouges, qui attira l’attention d’Isabel. Celle-ci murmura à la rousse :

-Je te vois bien portant une robe comme celle-ci.
-Votre Altesse, je vous en prie.

Isabel hocha la tête et suivit ses parents sans un mot de plus.
Edward V alla directement saluer Rodrigo Carlos I°, pendant qu’Elisabeth rejoignait sa cousine éloignée, la Reine Maria d’Andalousie. Isabel retrouva avec plaisir Maria Isabella, qu’elle n’avait pas vu depuis plusieurs années. Juan Carlos, son frère, la salua avec tous les égards qu’un homme peut avoir envers une femme.

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Catarina regardait encore la jeune fille rousse qu'elle avait remarquée près de la princesse Isabel lorsque cette dernière regarda dans sa direction.

"Oh, elle regarde vers moi! Pourquoi? J'ai quelque chose qui va pas? J'ai une tâche sur ma tenue? Oh pourvu que non, c’est la plus belle de ma garde-robe!!"se dit-elle

Puis la princesse murmura quelque chose à l'oreille de la jeune fille rousse qui eut l'air exaspérée par ce qu'elle venait de lui dire. Isabel hocha ensuite la tête et se dirigea vers Penelope et son frère Juan Carlos pour les saluer.
Les souverains décidèrent ensuite de se retirer pour discuter en attendant le spectacle de flamenco prévu seulement 4h plus tard.
Isabel, Juan Carlos et Penelope, eux, se dirigèrent vers le petit salon rouge.
C'était une petite pièce entièrement peinte en rouge, aux épais rideaux et aux larges fenêtres. On y trouvait un sofa, un fauteuil, un guéridon, une commode en pin et des tapisseries sur les murs représentant les grands moments de l'Histoire espagnoles.
Lorsqu'ils rentrèrent dans le salon, on ouvrit les rideaux pour laisser entrer la lumière.
Catarina allait s'éclipser pour les laisser lorsqu'elle sentit que Penelope la retenait.

-Non, reste s'il te plaît, lui murmura celle-ci
-D'accord, si tu veux répondit Catarina, trop contente d'avoir une excuse pour rester!

-Bien, asseyons-nous, proposa Penelope

Juan Carlos et Isabel l'écoutèrent et firent ce qu'elle venait de proposer.

-Alors, qu’est-ce-que tu peux nous raconter de beau Isabel depuis le temps que l'on ne s'est pas vu? demanda Penelope
-Eh bien...je ne sais pas trop, ça risque de prendre du temps si tu veux que je te raconte tout ce qui s'est passé depuis 5 ans! plaisanta Isabel
-Je ne te le fais pas dire, répondit Juan Carlos

Ils rirent tous de cet échange assez drôle. Juan Carlos et Penelope étaient ravis de revoir Isabel qu'ils n'avaient pas vu depuis 5 ans et cela les rassuraient de voir qu'elle n'avait pas (trop) changée et était toujours la fille souriante et gentille qu'ils avaient toujours connus!
A ce moment-là, Penelope eut une idée et se tourna vers Catarina.
Celle-ci s'était mise à l'écart et observait le salon. Elle n'était jamais rentrée dans celui-ci, bien qu'elle en eut déjà exploré d'autres grâce à Penelope.

"Qu'est-ce qu'il est beau celui-ci! Rien à voir avec le salon bleu. Ici tout paraît sombre, chaud alors que là-bas c'est plus une atmosphère froide vue que c'est bleu. Mais il y a plus de meubles dans le bleu. A côté, ici il n'y a rien du tout!"

-Catarina?
-Hein, quoi?

Elle sortit de ses pensées et se tourna vers Penelope.

-Tu m’as appelée ? Euh, enfin je veux dire, vous m’avez appelée votre altesse ?
-Mais qu’est ce donc que cela, Cati ? Pourquoi me parles-tu comme cela ? Ce n’est pas par ce qu’il y a mon frère ou Isabel que tu dois me vouvoyer ou je ne sais quoi !
-Euuh, je… d’accord, si tu le dis.
-Eh bien oui, je le dis ! dit Penelope en riant. Je t’ai appelée pour te présenter à Isabel !
Elle se tourna vers cette dernière :
-Cati est ma meilleure amie, et tu ne la connais pas ! C’est impensable. Enfin, techniquement, si, puisque la dernière fois que tu es venue elle s’était absentée et que les deux autres fois elle était malade. D’ailleurs tu m’avais passé ton virus, méchante!dit-elle à Catarina avec un clin d'œil complice.
-Crois mois je m'en veux encore, lui répondit l'intéressée en riant
-Bref, Isabel voici Catarina, dit Cati, et Cati voici Isabel dont tu as déjà entendue parler bien sûr!
-En effet. C'est un honneur pour moi de vous rencontrer votre Altesse, dit Catarina en faisant une révérence
-Pour moi aussi. J'ai entendue Penelope parler de vous tellement de fois, si vous saviez! J'ai l'impression de vous connaître déjà, répondit Isabel en souriant
-Elle m'a également beaucoup parler de vous,si cela peut vous rassurer! dit Catarina en regardant vers sa meilleure amie
-Eh bien voilà! Maintenant vous vous connaissez! lança celle-ci d'un ton joyeux
Alors où en était-on? Ah oui! Je te demandais ce qui s'était passé de beau depuis 5 ans!

Et elles reprirent leur conversation.Catarina retourna de son côté vers une des fenêtres pour observer la vue.C'est alors qu'elle remarqua la fille rousse à 2m d'elle.

Kathleen était restée légèrement en retrait lorsqu’Isabel avait salué Penelope et Juan Carlos. Puis, sans mot dire, elle avait suivi la Princesse et ses cousins dans un petit salon rouge, où ils s’étaient assis.

« Etouffant, pensa Kathleen. Tout est sombre, opaque, écrasant. Je ne supporte pas ça. »

Elle qui avait vécu toute sa vie dans l’immensité du ballon et dans de larges pièces toujours claires se sentait oppressée. Mais elle devait rester auprès d’Isabel, c’était son devoir, sa raison de vivre. Elle respira un bon coup et s’obligea à rester aussi stoïque que d’ordinaire.
La jeune Capitaine n’écoutait qu’à moitié l’échange animé des trois cousins, lorsqu’une partie retint son attention.
La Princesa Penelope présentait à Isabel sa meilleure amie, Catarina. Kathleen s’aperçut avec horreur que c’était la jeune fille qui portait la robe qui avait tant plu à Isabel. Qui avait promis que Kathleen la porterait.
Un sourire appuyé de la Princesse d’Angleterre confirma les craintes de Kathleen. Elle ne pourrait y échapper.
Un soupir exaspéré lui échappa, puis elle se détacha de la conversation pour tourner son attention vers un tableau magnifique, aux couleurs très douces pour cette pièce écrasante.
Les nymphéas étaient peints par touches légères d’aquarelle très claire, flottant dans un bassin surmonté d’un pont blanc, entouré d’arbres centenaires, sûrement des saules pleureurs et des hêtres.. Un Monet. La rousse admirait particulièrement ce peintre français du XIX°-XX° siècle, qui lui faisait découvrir la Terre telle qu’elle était avant.
Soudain, elle sentit un regard peser dans son dos. Elle se retourna, et découvrit la meilleure amie de la Princesa d’Espagne qui l’observait. La jeune rousse se redressa, et se replaça dos au tableau, face aux trois cousins.
Mais le regard de Catarina était toujours fixé sur elle.
Kathleen ne se démonta pas, et tourna le regard vers elle. Puis, d’un petit mouvement sec, elle la salua de le tête.

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Catarina avait donc aperçu la jeune fille rousse...

"Je sais toujours pas son nom d'ailleurs" remarqua-t-elle

La jeune fille rousse donc, était à 2m d'elle, en train d'observer un peinture qui, d'après Catarina, devait être très vieille. Cette peinture représentait des nymphéas peints par touches légères d’aquarelle très claire, flottant dans un bassin surmonté d’un pont blanc, entouré d’arbres centenaires, sûrement des saules pleureurs et des hêtres. Elle se mit à la détailler du regard.

"Qu'est-ce qu'elle peut avoir comme présence! Sérieux elle pourrait me faire faire tout ce qu'elle veut tellement sa présence est forte!! La chance!!! Si je pouvais être comme ça moi. Et ses cheveux!!Ils sont magnifiques!! Déjà une fille aux cheveux roux c'est magnifique mais en plus des cheveux comme les siens....sa coupe est pas géniale en soi mais sur elle c'est PAR-FAIT!! Et puis sa tenue est pas mal. Quoiqu'à côté de ma robe c'est rien!! D'ailleurs pourquoi elle avait l'air exaspéré en arrivant? elle lui plaît pas ma robe?? Ce serait un mauvais point, moi qui veux tant la connaître....Oh!"

A ce moment la fille s'était retournée vers elle et la fixait.

"Qu'est-ce que je dois faire?? Je dois la saluer? Ou alors c'est à elle en premier?? Oh, mon dieu je ne sais pas du tout quoi faire!!"

Mais elle n'eut pas à faire quelque chose car à ce moment là la jeune fille, d'un mouvement de tête sec la salua.

"Euh...ba je suppose que c'est mon tour maintenant. Même si franchement on dirait que ça l'embêtait de devoir me saluer."

Elle rendit donc son salut à la jeune fille. Elle ne su ensuite que faire, la jeune fille n'étant apparemment pas décidée à venir lui parler. Elle puisa donc dans tout le courage qu'elle avait et se dirigea vers elle.

-Euh...bonjour. On ne se connaît pas encore. Je suis Catarina Estrella, meilleure amie de la princesse Penelope. Et toi tu es...? lança-t-elle d'un air qu'elle voulait enjoué

Kathleen détestait ça, se sentir observée sous toutes les coutures. Elle aurait donné n’importe quoi pour que Catarina, meilleure amie de la Princesa Penelope de España, cesse de la détailler des pieds à la tête.
Mais ce n’était qu’un détail. La jeune Capitaine de la Garde Rapprochée de la Princesse Isabel d’Angleterre se sentait oppressée par la lourdeur des tentures rouges bordeaux qui couvraient les murs. Elle aurait donné encore plus n’importe quoi pour sortir de cette pièce.
Alors qu’elle était en train de réfléchir activement à un prétexte qui lui permettrait hypothétiquement de sortir du petit salon rouge, la jeune fille qui l’observait depuis quelques minutes prit la parole, interrompant le fil des pensées de Kathleen :

-Euh...bonjour. On ne se connaît pas encore. Je suis Catarina Estrella, meilleure amie de la Princesse Penelope. Et toi tu es...?

Son ton se voulait enjoué, volontaire, sympathique. La jeune rousse se retint de lui lancer un regard meurtrier et s’accorda trois secondes pour se calmer.

« Un, deux… trois »

Elle inspira un grand coup, puis se tourna vers Catarina, espérant que ses yeux reflétaient autre chose que de l’agacement. Elle décida de se contrôler, et son masque habituel se mit en place, la faisant ressembler à une statue de cire parfaite.
Kathleen observa quelques instants son interlocutrice, puis, se rappelant que celle-ci attendait sûrement une réponse, elle se donna trois autres secondes pour réagir.

« Uuuuuun, deuuuuuuux, troiiiiiiiiiis. »

Un sourire se peignit sur le visage de la jeune Capitaine, mais seule Isabel aurait pu dire qu’il était forcé, tant le masque était parfait.

-Je suis Kathleen Blawn, Capitaine de la Garde Rapprochée de Son Altesse la Princesse Isabel d’Angleterre. Ravie de faire votre connaissance, mademoiselle Catarina.

Elle avait volontairement ignoré l’emploi du tutoiement par la jeune espagnole et utilisé le vouvoiement afin de rétablir une certaine distance vis-à-vis d’elle.

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La jeune fille rousse sembla désarçonnée par le fait que Catarina lui ait adressé la parole. Elle inspira un grand coup puis observa son interlocutrice.

"Euh...elle va bien? On dirait qu'elle se sent mal. Je ne comprend pas pourquoi. Il ne fait pas trop chaud ici pourtant! Quoique… Peut-être que pour une anglaise si ? Il fait froid en Angleterre non ? Oui, au moins une dizaine de degrés en moins. Ça fait pas mal ! Peut-être que je pourrais lui proposer de sortir d'ici pour qu'elle aille prendre l'air? Oui, c'est sans doute ça que je devrais faire. Et si je l’accompagne, ce sera toujours un bon moyen de faire connaissance ! Et…"

Mais notre jeune fille fut interrompue dans ses pensées par son interlocutrice qui, après un moment d'observation, lui sourit et lui répondit enfin.

-Je suis Kathleen Blawn, Capitaine de la Garde Rapprochée de Son Altesse la Princesse Isabel d’Angleterre. Ravie de faire votre connaissance, mademoiselle Catarina.

Là, ce fut Catarina qui fut désarçonné! Désarçonnée par le fait que la jeune fille, Kathleen donc, venait de la vouvoyer!
En Espagne, tout le monde se tutoyait. C'était banal, normal. Exception faites des cas où l'on s'adressait à une personne ayant une certaine autorité, comme les monarques ou membres du gouvernement, ou bien à un commerçant. Mais entre eux, les espagnol se tutoyait toujours. Ainsi il avait paru "normal" à Catarina de tutoyer son interlocutrice. En revanche celle-ci avait visiblement plus de mal à le faire. Ne sachant pas vraiment comment réagir, Catarina regarda son interlocutrice, peut-être à la recherche d’un indice lui permettant de dire qu’elle plaisantait qui sait ? Mais apparemment Kathleen était tout ce qu’il y avait de plus sérieux.
Le choc passé, notre jeune espagnole répondit donc:

-Euh...De même mademoiselle Kathleen. De même. Puis-je me permettre une remarque? Vous n'avez pas l'air bien. Voulez-vous sortir prendre l'air?

» Kathleen Blawn *