Alice *

Alice a de fins cheveux blonds. Presque blancs. Elle ne les attache que pour de grande occasions et les coupe rarement. Ils descendent, en ondulant légèrement, jusqu'au milieu de son dos. Sa peau est pâle et craint le soleil. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, elle n'est pas albinos, comme le prouvent ses yeux bleus clairs.
Elle a une taille moyenne et a dépassé son père depuis plusieurs années, mais il faut dire que celui-ci est plutôt petit. Elle est fine et peu musclée, son atout principal est plutôt sa souplesse et sa rapidité. Elle a acquis ces capacités quand elle était jeune, en jouant avec ses amis. Ils avaient l'habitude de faire des courses, ou bien des cache-cache géants, dans toutes les parties accessibles du dirigeable. Les meilleures cachettes étant haut placées, savoir escalader en toute discrétion était une condition obligatoire pour avoir une chance de gagner.
Puis lorsqu'elle fut assez grande, c'est à dire il y a deux ans, elle commença à apprendre à manier les armes. Epées, poignards, armes de jets ou de combat rapproché, elle avait tout testé. Son point fort était le maniement de l'épée, et son père lui en avait acheté une l'année dernière, pour qu'elle puisse s'entrainer seule. L'arme était fine et légère, facilement maniable, et donc totalement adaptée pour son âge. Alice ne quitte jamais cette lame, elle la porte tout le temps dans son fourreau, attaché à sa taille. Elle ne la sort que pour ses cours, ses entrainements personnels, qu’elle s’efforce de faire au moins une heure par jour, et le soir, pour l'admirer et la faire briller.
Elle est allergique aux robes et aux jupes, peu pratique pour faire des acrobaties ou se battre, et ses vêtements sont plutôt sombres. A ses pieds, seulement des chaussures qui tiennent bien, pas de talons.

Son enfance, Alice ne l'a pas passée avec des filles en robes qui jouent avec leur poupées. Mais avec de vrais casse-cou, qui ne se souciaient pas qu'elle soit "la fille de", pour eux elle était simplement Alice. A l'époque elle était toujours souriante, à l'écoute de ses amis même si elle ne parlait pas beaucoup. Elle évitait de se forger des préjugés, et préférait voir par elle-même. Elle était aussi très joueuse, pleine d'énergie, comme tous les enfants de son âge.
Seule cette dernière caractéristique a changé avec les années. Alice est à présent plus calme et posée, et contrôle mieux ses émotions. Elle ne cache pas complètement ses sentiments derrière un masque froid et inexpressif, il lui est préférable que les gens sachent tout de suite si elle est d'humeur à discuter ou non.
Même si elle aime passer du temps avec ses amis de toujours, elle prend souvent plaisir à se retrouver seule de temps en temps. Pendant ses entrainements à l'épée, ou alors en se promenant sur les passerelles du ballon. Ces quelques heures de calme la laissent sereine et de bonne humeur. Il faut aussi ajouter qu'elle est rarement de mauvaise humeur. Même si elle a un problème, elle préfère le gérer seule, pour ne pas que les autres ne s'inquiètent pour elle.
Elle aime aussi faire de nouvelles rencontres. Elle connait pas mal de monde sur le dirigeable, même hauts-placés comme la princesse, grâce à son père. Elle s'est déjà rendue sur d'autres ballons, alliés bien entendu, surtout sur le français. Cela car c'est là que sont ses grands-parents, oncle tante et cousins. Ils essaient de lui donner de petits cours de français, qui bien souvent ne durent pas longtemps. Alice fait de même avec l'anglais. Grâce à eux, elle parle tout de même un peu plus français qu'avant.
Plutôt pacifique, elle redoute la guerre. Mais grâce à son apprentissage des armes, elle commence à s'endurcir, et même à apprécier les combats aux épées d'entrainements. Au début, elle ne comprenait pas pourquoi elle devait s'en prendre à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas, mais bien vite, elle apprit la logique de la guerre. Tue ou meurt.

Née le 16 mai 1376, à bord du dirigeable britannique qu'elle n'a jamais quitté depuis. A l'époque, son père était le second du capitaine. Il avait vécu sur le dirigeable anglais depuis toujours. La mère d'Alice était une scientifique, qui avait quitté le dirigeable Français pour trouver un travail. Elle était bilingue, et parlait les deux langues avec sa fille. Alice connait donc quelques bases du français, et quelques expressions. Malheureusement, trois ans plus tard, Anne Hunt est morte en inhalant un gaz mortel dans le laboratoire, suite à une erreur de produits. Elle laissa ainsi son mari effondré et sa fille trop petite pour comprendre la disparition de sa mère.
La vie continua cependant, le capitaine soutint son second dans sa détresse. Mais un malheur n’arrive jamais seul, et quelques mois plus tard, le capitaine mourut de vieillesse. La disparition d'un deuxième être cher poussa le père d'Alice à devenir hyper-protecteur envers elle. Celle-ci ne lui en voulait pas, c'était bien mieux que de le voir sombrer dans la dépression. Surtout qu’il était à présent le nouveau capitaine du dirigeable d’Angleterre.
Toute la jeunesse d’Alice fut rythmée par les cours et les jeux. Mais même quand elle allait se détendre dans la promenade fermée, ou cueillir des fruits pour les cuisines, elle sentait qu’elle était surveillée. C’est pour cela qu’elle proposait sans cesse des cache-cache à ses amis souvent dans le ballon, et elle s’amusait à semer ceux qui la regardaient sans cesse. Son père compris qu’il en faisait trop en demandant à des amis de garder un œil sur sa fille, et bientôt Alice se sentit plus libre.
Puis, à ses quatorze ans, on lui proposa de prendre des cours de maniement d’armes, ce qu’elle accepta avec plaisir. Si la guerre éclatait, elle voulait pouvoir se défendre. Avec deux ans de cours et d’entrainement, elle devint une bonne guerrière. Elle ne se sépare plus de son épée, ou alors prend au moins un court poignard, car elle se sent nue et sans défense sans une bonne lame. Les cours du moment sont sur les armes électriques et magnétiques, qu’elle commence à maitriser. Mais elle préfère largement les armes blanches.
Elle n’a pas encore de métier, mais aide volontiers. Dans les cuisines, pour la culture, la mécanique. Tout ce qui peut faire passer le temps. Elle sait qu’elle ne sera pas scientifique, et ne s’approche jamais du laboratoire du dirigeable. Elle pense être comptable, car elle se débrouille assez bien en mathématique, ou trésorière dans le meilleur des cas.