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 Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie

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Kathleen
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Kathleen


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MessageSujet: Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie   Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie EmptyDim 15 Aoû - 22:01

Le transporteur de la Princesse Isabel d'Angleterre se placa en vol stationnaire devant l'acces prévu pour le débarquement des passagers. Il était de taille moyenne, plus petit en tous cas que celui affrété aux souverains britanniques. L'extérieur était d'un blanc éclatant, et les portes arboraient l'embleme de la Maison Royae d'Angleterre.
A l'intérieur, sur des banquettes en velours pourpre, deux jeunes filles et trois jeunes hommes étaient assis. L'une d'elles, d'une beauté douce et calme, était vetue d'une longue robe rouge sombre, brodée de fils d'or. Le décolleté de la robe n'était pas tres profond, les manches étaient mi-longues. Ses blonds cheveux étaient relevés en un chignon compliqué, orné de rubis. C'était la Princesse Isabel.
L'autre jeune fille, assise a coté de la princesse, était vetue de l'uniforme des Gardes de la Maison Royale d'Angleterre. Ses courts cheveux rouges étaient retenus sous un beret de velours plus foncé que les meches rebelles qui encadraient son visage doux mais au menton volontaire et aux pétillants yeux bruns. C'était la Capitane de la Garde Rapprochée de la Princesse Isabel, Kathleen Blawn.
Le transporteur s'immobilisa, et sa porte latérale s'ouvrit sur un couloir immaculé. Sur un signe de Kathleen, l'un des jeunes hommes, Jared, passa devant et ouvrit la marche. Suvaient Isabel, Kathleen légerement en retrait, puis Karl et Allen fermaient la marche.
Ils arriverent dans un salon meublé de canapés et de fauteils blancs brodés de motifs vert amande. La fille du Premier Ministre australien, cousine d'Isabel, se leva et alla a la rencontre de sa cousine. Les deux jeunes filles s'assirent et commencerent a discuter.
Kathleen laissa Allen, celui des trois garcons qui avait le plus d'experience, dans le salon avec Son Altesse Isabel, puis posta Karl et Jared devant la porte, a l'extérieur.
Puis, profitant des quelques heures de libre qui s'offraient a elle, Kathleen emprunta les escaliers qui la menerent a l'interieur du ballon. Elle prit quelques coursives puis, lorsqu'elle fut sure que personne ne la regardait, elle disparut simplement.
Elle s'était hissée sur une des poutrelles qui parcouraient l'immense ballon du dirigeable australien. Défiant les lois de la gravité, elle se balanca de poutrelle en poutrelle, fit la funambule sur des cables d'acier pour finir au coeur du ballon, entre deux ballonets d'hélium, a sa place favorite.
Qui était deja occupée.
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MessageSujet: Suite   Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie EmptyLun 16 Aoû - 0:58

À cette heure avancée de la journée, tout le monde s'agitait, travaillait, vaquait à ses occupations les plus urgentes. Comme chaque jour. Tous, sauf une personne ne paraissant pas se soucier de toute l’agitation qui règne autour d’elle. Comme chaque jour. Billy venait là quotidiennement pour prendre le soleil, et elle s’endormait, bercée par le ronron incessant des machines jusqu’à ce que la fraicheur de la nuit la réveille. Comme chaque jour. Mais pas celui là. Alors que ces paupières se faisaient lourdes dans la chaleur étouffante du dehors et des salles des machines, Billy fut réveillée en sursaut par des ordres criés et une machine se mettant en branle. Elle jeta un coup d’œil et aperçu les rouages de la machine qui actionnait la porte du garage des navettes se mettre lentement à tourner puis de plus en plus vite. Elle se leva et, traversant la courte distance qui la séparait du bord, se pencha et vit un transporteur officiel rentrer dans la partie basse réservée à cet effet du ballon. Elle eut le temps de capter les couleurs du drapeau anglais. Elle soupira. Qu’est-ce que des anglais voulait à une base neutre comme la leur?? Son premier réflexe fut d’aller voir son frère en salle des commandes, mais elle se ravisa. Ce serait le premier endroit où les représentants du Royaume d’Angleterre se rendraient, or elle ne voulait pas qu’on lui pose de question sur quoi que ce soit. Elle fit rapidement demi-tour, ramassa sa longue cape noire qu’elle avait quitté en raison de la chaleur, la revêtit enfilant la capuche, et se dirigea au hasard dan le ballon pour trouver un autre endroit tranquille pour terminer sa sieste. Le soleil tapait fort ce jour là et le manteau de Billy gardait toute la chaleur emmagasinée et elle commençait à transpirer à grosses goutes. Elle réfléchit à un endroit frais et isolé où elle pourrait enlever sa toge sans attirer les regards curieux. Elle opta pour une poutrelle élever dans le dirigeable et, sans que personne ne la remarque malgré le noir qui contrastait avec les couleurs vives des passants, elle sauta, attrapa la poutrelle d’une main, se tracta pour prendre plus d’élan, fit une pirouette et atterrit accroupit. Ou au moins elle le voulut. Son pied râpât contre le bord de la poutrelle et elle eut juste le temps de s’accrocher et de mettre tout son poids sur son autre pied bien stable avant d’être entraînée dans le vide. « Note pour moi-même, se dit-elle, éviter de monter à la poutrelle la plus externe de sorte que, si je tombe, ce soit sur un sol un ou deux mètres plus bas et non pas plusieurs dizaines de mètres ». Sans plus se soucier que ça de l’incident, elle reprit son chemin, escaladant au hasard les poutrelles, redescendant de temps en temps pour marcher dans des couloirs déserts, puis sautant de nouveau sur une poutrelle, ne cessant de monter. À un moment, elle avisa un espace où elle pourrait s’adosser entre deux ballonnets d’hélium, appréciant l’air frais d’altitude et s’y installa. Elle n’eut pas le temps d’ôter sa cape qu’un léger bruit de chaussure heurtant le fer la fit se retourner, sa capuche sur la tête et dévisagea la nouvelle arrivante de pied en cap. Ses cheveux rouges était retenus pour la plupart sous un beret qui avait l’air d’être en velours. Sa chemise blanche reflétai la lumière et lui donnait un air majestueux. Sa courte jupe plissé d'uniforme en coton, accordée à ses cheveux, dévoilant ses bottes. Billy ne pu s’empêcher de penser à ses pieds nus dont un la faisait un peu souffrir. Au-dessus de la chemise de la riche inconnue, Billy reconnu les armoiries de la Reine d’Angleterre et commença à paniquer. Un officiel!! Si jamais il la dénonçait!! Par bonheur son visage était masqué dans l’ombre de sa capuche. Ne sachant pas quoi faire elle resta immobile. Se fut l’inconnue qui rompit le silence la première.
_Qui es-tu? demanda-t-elle.
Sa demande sonnait comme un ordre. Elle devait faire partie des gardes proches du corps royal.
_Qui es-tu? insista-t-elle.
Billy, qui n’osait même pas respirer, comme si la nouvelle arrivante avait encore une chance de ne pas la voir réussi à émettre un son.
_Billy, souffla-t-elle très bas.
_Pardon, repris la garde, tu peux répéter? C’est ton dirigeable?

Aussitôt, le sang de Billy ne fit qu’un tour et elle perdit le semblant de sang-froid qu’elle aimait croire avoir garder. Elle sauta sur la coursive en face sur laquelle maintenant son adversaire se tenait, faisant tomber sa capuche découvrant ses longs cheveux blonds ainsi que son visage effilé. Billy posa son couteau sur la gorge de son ennemie.
_Un seul mot, susurra-t-elle entre ses dents…
Elle laissa sa menace en suspend et se jeta dans le vide, se raccrochant à une coursive et dégringola de poutrelles en poutrelles le plus vite possible. Une fois arrivé en bas, et assise dans un coin caché, la pression redescendu, elle sentit une douleur violent à son bras. Une grande estafilade le barrait, causé par la grande épée que la garde avait du sortir quand Billy s’était ruée sur elle, ‘’bêtement’’ pensa-t-elle, après coup. L’adrénaline de la peur avait du servir d’anesthésiant un moment. Maintenant, il fallait qu’elle se cache, car elle serait certainement poursuivi pour agression d’un officiel. Or, le meilleur endroit pour se cacher était la foule. Elle décida de se rendre à son lieu de travail provisoire quand il lui fallait de l’argent. Elle passa prendre sa salopette en cuir et ses longs gants et, sans flâner contrairement à son habitude, elle descendit dans la salle des machines. Une fois en bas, elle avisa un homme tout rouge de chaleur et salle de cambouis. Billy l’interpela.
_Hey Harley!! T’as pas du boulot que personne ne veut faire par ce temps pour moi?
Il s’approcha, un sourire ornant son visage carré. Il sentait les relans de carburant et de fer chaud.
_Appelle moi par mon prénom, répondit-il, blagueur, et je crois que les machines de la section 4 t’attendront.
_Merci James!!
Harley n’était qu’un surnom donné car son père s’appelait David. Or, en anglais il est donc James, fils de David, James Davidson. Et, en l’honneur de sa passion pour les motos terriennes, ses amis l’avait surnommé Harley, comme la fameuse Harley Davidson. Billy avait le sourire aux lèvres en y repensant quand elle s’engouffra dans la section 4, se perdant entre les machines et les ouvriers.


Dernière édition par Billy le Sam 9 Juil - 18:48, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie   Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie EmptyLun 16 Aoû - 8:35

-Qui es-tu ?

Kathleen posa la question d'une voix seche. L'absence de réponse immédiate agaca la capitaine, qui avait l'habitude que les gens lui déclinent leur identité avant meme qu'elle ne les questionne.
Elle reprit, et sa voix se fit plus dure :

-Qui es-tu ?

Un murmure lui repondit, se perdant dans le bruit environnant que faisaient les machines sur le pont supérieur, lees hommes qui criaient des ordres et le souffle régulier de l'hélium qu'on changeait dans un des ballonets.

-Billy, souffla la jeune fille.
-Pardon ? Tu peux répéter ? Est-ce ton dirigeable ?

Le ton de la soldate se fit dur et cassant. Provoquant meme. Ele mettait la jeune fille au défi de répondre la vérité a cette question si délicate. La plupart du temps, les gens, fiers, relevaient le défi et offraient la vérité a la Capitaine des Gardes.
Elle avait recu une mission bien particuliere concernant les clandestins, mais seuls elle, la Princesse Isabel et les Souverains britanniques étaient au courant.
La fillette réagit au quart de tour, comme Kathleen l'avait espéré. Une clandestine. Elle bondit en face d'elle et plaqua son poignard effilé sur la gorge de la Capitaine de la Garde Rapprochée de la Princesse Isabel d'Angleterre. Dans son mouvement, sa capuche sombre tomba, et dévoila de longs cheveux d'un blond pur, ainsi qu'un visage d'une grande finesse.

-Un seul mot...

"Trop tard", pensa la guerriere. Son épée était déja tirée, et elle était posée comme un papillon d'acier sur l'épaule gauche de son agresseure. Kathleen ne voulait pas la blesser, mais le mouvement que fit cette Billy en partant lui enfonca profondément l'épée dans le bras.
Kathleen la regarde s'éloiger, pensive. Une clandestine, elle en était sure. Depuis plusieurs générations, les peuples ne se mélangeaient plus, mais la couleur inhabituelle de ses yeux l'avait dérangée.
Elle décida de suivre comme son ombre la jeune blonde, afin de vérifier qu'elle n'en voulait pas a la vie de la Princesse Isabel.
Elle la suivit donc dans la salle des machines, et se juchea silencieusement sur un des moteurs pour observer Billy travailler.


Dernière édition par Kathleen le Mer 18 Aoû - 22:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie   Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie EmptyLun 16 Aoû - 23:51

Billy travailla pendant des heures récurant les machines dont elle avait la charge, essayant de ne plus penser à l’incident dans les hauteurs du ballon mais son épaule qu’elle n’avait pas pris le temps de soigner s’en chargea à sa place. Lorsqu’elle ne trouva plus rien à faire, elle remarqua une tâche rouge qui s’étendait sur son épaule. Elle esquissa une grimace, ramassa une veste de travail qui traînait dans le coin et la revêtit. Non qu’il fasse trop froid, bien au contraire, mais si quelconque machinistes voyait sa blessure, certains pourraient lui poser des questions et pire, cela pourrait remonter jusqu’à David et celui-ci pourrait lui refuser l’accès aux machines le temps qu’elle guérisse, or elle aurait rapidement besoin de sa paye pour pouvoir se couvrir et fuir au cas où. Billy frissonna et chassa ces idées sombres de son esprit!! Elles se faisaient des idées suite à a frayeur… Des dizaines de personnes dont plein d’officiels l’avait vu et personne ne l’avait jamais dénoncée ni percée à jour, alors pourquoi maintenant?? Elle rentrait tranquillement dans le quartier que son frère avait loué pour eux, quand elle le sentit. Quelqu’un la surveillait. La suivait. Enregistrais ses moindres faits et gestes. Elle pu apercevoir du coin de l’œil l’éclat blanc du chemisier dans la lumière filtrée et de plus en plus basse du ballon. Billy accéléra l’allure, réagissant à un réflexe d’enfant, s’arrêtant à tous les coins de couloirs, entendant ou en tout cas le croyait-elle, les bottes de la garde anglaise résonner en frappant légèrement le sol.. D’un seul coup, elle fit demi-tour. Il fallait prévenir son frère. Arrivée à quelques mètres de la salle de commande, elle se figea, le salon dans l’angle de vue et, posté devant, les gardes. Zut, évidemment, comment avait-elle pu être aussi bête?? Elle entendit des bruits de pas venant des deux côtés du corridor. Prise de panique elle entra dans la première pièce qu’elle vit et se retrouva enfermé avec les vivres. Billy retint sa respiration, le bruit régulier des pas battait dans ses oreilles… À moins que ce ne soit les battements de son cœur…


Dernière édition par Billy le Sam 9 Juil - 18:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie   Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie EmptyMar 17 Aoû - 20:25

Tout le temps ou Billy travaillait, Kathleen était juchée en haut des machines, le bruit de sa respiration se perdant dans le ronronnement des moteurs. Elle l'observait.
La jeune fille travaillait avec application, nettoyant les parties métalliques des puissants moteurs avec un chiffon jusqu'a les faire briller. Kathleen s'en voulait de voir s'agrandir la tache rouge de sang sur l'épaule de la blonde, mais elle ne pouvait pas descendre de son perchoir au milieu des dizaines d'ouvriers qui travaillaient en cadence.
Lorsque Billy eut terminé sa tache, elle prit les escaliers qui menaient au pont inférieur. Kathleen la suivit comme son ombre, mais elle sentait que la blonde savait qu'elle était suivie. La rousse pouvait sentir la tension monter, sa "victime" s'affoler, marcher plus vite, vérifier a tous les angles que personne ne la suivait.
Soudain, elles arriverent dans le couloir qui menait a la salle ou se trouvaient la Princesse Isabel et sa cousine. Immediatement, de maniere automatique, la soldate, Capitaine de la Garde Rapprochée de la Princessse Isabel, sortit son épée du fourreau ou elle se trouvait. La lame refléta un instant la lumiere des lampes disposées a intervalles réguliers au plafond.
Lorsque Kathleen tourna a l'angle du couloir, elle eut a peine le temps de voir une porte de placard se refermer avant que deux gardes australiens en costume sombre n'apparaissent a l'autre bout du couloir.
La soldate rangea son épée au fourreau, et salua les deux membres de la Garde Nationale Australienne.

-Messieurs.
-Capitaine.


Les deux armoires a glace continuerent leur chemin. Kathleen attendit de ne plus entendre le bruit de leurs pas pour s'approcher, son épée dégainée, de la porte dissimulée dans la cloison.
Elle ouvrit le panneau de bois et pointa sa lame immaculée dans l'espace réduit ou Billy était recrocvillée, entourée de vivres.

-Un seul geste, et je te transperce la gorge. Je n'hésiterai pas. Mon devoir est de protéger la princesse Isabel. Qui es-tu ? D'ou viens-tu ? Réponds, et je te laisserai vivre. N'essaye pas de mentir, je sais si les gens me disent la vérité.

Kathleen se tenait immobile, sa lame d'acier pointée sur la gorge de Billy.
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MessageSujet: Re: Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie   Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie EmptyMer 18 Aoû - 13:59

Dans le placard, Billy retint sa respiration. Les pas s’étaient arrêtés devant la porte et elle pouvait clairement entendre la voix de la garde parlant à ses hommes.
_Messieurs, les salua-t-elle.
_Capitaine, répondirent-ils.
Les pas reprirent, passèrent devant la porte et continuèrent leur chemin. Mais Billy n’osait pas bouger. Ne pouvait pas bouger, pétrifiée de terreur. Billy essayant de se convaincre que la garde était partie avec ses hommes, elle parvint à bouger un muscle, a se relever. Sur la pointe des pieds, elle s’approcha de la porte, essayant d’entendre autre chose que sa respiration qui emplissait le silence pesant de la pièce. Soudain la porte en bois s’ouvrit, Billy fit un bond en arrière et tomba dans les vivres. La lame que son adversaire avait dégainée brillait dans la faible lumière de l’ampoule. Le torse de la jeune fille blonde s’élevait de façon régulière. Elle essayait de ne rien exprimer et, même si elle savait que son visage restait de marbre, elle craignait la fenêtre que ses yeux ouvraient sur elle-même, sur ses sentiments et fuyait le regard de la rousse.
_Un seul geste, et je te transperce la gorge, menaça-t-elle. Je n'hésiterai pas. Mon devoir est de protéger la princesse Isabel. Qui es-tu ? D'ou viens-tu ? Réponds, et je te laisserai vivre. N'essaye pas de mentir, je sais si les gens me disent la vérité.
Billy ferma les yeux, pensa a son frère, et essaya de se calmer. Il le fallait pour lui. Il ne fallait pas qu’elle le découvre, cela ruinerait la carrière de son frère, sa vie, et elle ne le voulait pas, pas a cause d’elle. Billy prend une grande respiration et entreprit de se lever, calmement sans faire de geste brusque. Elle fit face à la garde, le plus dignement possible, malgré ses jambes tremblante.
_ Je m’appelle Billy, répondit celle-ci d’une voix assurée, ou du moins le pensait-elle. Je suis Billy la Fougueuse, Billy l’Australienne.
Elle n’avait pas menti. Maintenant, elle était Billy l’australienne. Il n’y avait presque plus de trace de Karen la malade, la fragile, l’allemande.


Dernière édition par Billy le Sam 4 Sep - 11:35, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie   Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie EmptyMer 18 Aoû - 22:08

La fugitive se redressa, lentement, tres lentement. Sans faire un geste brusque, elle se dressa sur ses jambes, qui tremblaient malgré elle. Elle se tint droite et fiere devant la lame éclatante pointée sur elle.

-Je m'appelle Billy.

Kathleen nota un léger tremblement dans la voix de la jeune blonde.

-Je suis Billy la Fougueuse, Billy l'Australienne.

Un accent. Cette fille avait un accent. Léger, certainement gommé par les années qu'elle avait du passer ici, mais qui restait un accent. Un accent particulier, plutot rude... Allemand. La blonde avait un accent allemand.
La Capitaine réfléchit a toute vitesse. Elle n'avait pas décelé de "véritable" mensonge lorsque la jeune fille lui avait décliné son identité. Elle se considérait comme australienne. Néanmoins... Elle avait un accent cette accent qu'on essaye de gommer pour mieux s'intégrer, cet accent presque effacé qu'ont les réfugiés, les clandestins.
Devait-elle parler, au risque de se dévoiler a une véritable australienne ayant un parent allemand ? Oui, elle devait prendre le risque. Sa mission était tres claire.

-Quel est ton pays d'origine ? Dis-le-moi, il en va peut-etre de ta vie. J'ai été investie d'une mission particuliere concernant les clandestins et réfugiés politiques par le Roi Edward V d'Angleterre.

Kathleen hésita un instant sur la démarche a suivre. Puis, pour montrer a Billy qu'elle ne ui voulait aucun mal, elle rengaina lentement son épée. Devant le silence persistant de la jeune fille, elle la prit par le bras en dépit de sa résistance, et la guida dans un petit salon non loin, ou un canapé et deux fauteuils étaient installés.
Elle l'invita a s'asseoir, et prit dans un placard de quoi soigner la blessure de la blonde. La soldate désinfecta la plaie, ce qui fit gémir la blessée, puis la recouvrit de baume cicatrisant et la banda.

-Je ne peux faire mieux, s'excusa-t-elle. Je n'ai pas le matériel nécessaire ici.

Kathleen rangea la trousse de soins, servit un verre d'eau citronnée a Billy, prit elle-meme une tasse de thé et s'installa dans un fauteuil en face d'elle.

-Quel est ton pays d'origine ? Tu n'es pas d'ici, tu as un accent.
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MessageSujet: Re: Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie   Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie EmptyMer 1 Sep - 16:25

La soldate l’observait, le regard scrutateur. Elle se mordit la langue reconnaissant le silence qui précédait toujours, quand elle était petite un coup d’œil inquisiteur ou, pire encore, la question de savoir si oui ou non elle était australienne d’origine. Pourtant, plus personne ne lui demandais rien, même si sa réponse « qui peux vraiment être sûr d’où il vient?? Bien avant a troisième guerre, une poignée de gens seulement pouvait se vanter d’être de nationalité pure » ne satisfaisait aucun de ceux qui posait la question, elle avait définitivement gommé, enrayé cet accent persistant… À moins que son entourage ne se soit habitué et n’y prête guère attention… La jeune fille se mordit la langue, assaillit d’un doute.
_Quel est ton pays d’origine?? insista la soldate, renforçant les craintes de Billy. Dis-le moi, il en va peut-être de ta vie. J’ai été investi d’une mission particulière concernant les clandestins et les réfugiés politiques par le Roy Edward V d’Angleterre.
À ces mots les derniers espoirs de Billy s’effondrèrent. Elle allait la tuer, son épée dans le creux de sa gorge et son visage inexpressif le démontrait. Si elle parlait, elle allait les exécuter, elle et son frère ou, pire encore, les renvoyer dans leur dirigeable. Là, un sort pire que la mort les attendait, en tant que déserteurs. Sa décision était prise, elle ne parlerait pas. Billy ne savait pas de quelles méthodes usaient d’ordinaire les sbires du Roy Edward V pour délier les langues mais les rumeurs sur les méfaits allemands lui suffisaient grandement pour savoir que, s’ils forçaient trop, avec sa santé fragile bien que plus robuste que quelques années auparavant, elle passerait l’arme à gauche avant d’avoir pu vendre, ne serait-ce que le bout de la mèche. « Non, se répéta-t-elle, je ne dirais rien, dussé-je en mourir ». Sa détermination se lisait dans ses yeux. Pourtant, un fait chamboula ses assurances, l’anglaise rengaine son épée et un léger sifflement emplit l’espace vide quand la lame s’enfila dans le fourreau. Billy se mit à réfléchir à toutes vitesse, des tonnes de questions se bousculant dans sa tête et deux évidences lui apparurent, bien que contradictoire. Ou la jeune fille se trompait quant aux intentions de son interlocutrice ou la capitaine essayait de l’amadouer. Cette dernière pris la jeune blonde par le bras qui tenta d’abord de résister mais une douleur aigüe lui transperça l’épaule anéantissant le peu de force qui lui restait dans le bras. Elles parcoururent quelques mètres, passant devant le salon dans lequel la princesse Isabel, semblerait-il John, ainsi que d’autre protagonistes discutaient, Billy avait vainement ralenti le pas, espérant que son frère puisse l’apercevoir et ainsi se tenir sur ses gardes, et toutes deux arrivèrent dans un salon en tout point semblable au premier, bien que plus petit. La soldate l’invita à s’asseoir, d’un coup sec, retroussa la manche tâchée de sang de la clandestine, lui arrachant une grimace, et, sortant une trousse à pharmacie, lui soigna l’épaule du mieux que ses moyens lui permettaient.
_Je ne peux faire mieux, s’excusa-telle. Je n’ai pas le matériel nécessaire ici.
Tandis que la soldate leur préparait à boire, Billy s’apprêtait enfin à prendre la parole pour la remercier mais la capitaine la coupa.
_Quel est ton pays d’origine? l’interrogea-t-elle encore une fois. Tu n’es pas d’ici, tu as un accent.
La soudaine hospitalité de l’anglaise et le ton doux, presque amicale sur lequel elle avait posé la question prit Billy de court et cette dernière décida d’être franche et de tout, absolument tout raconté, puisqu’elle était percée à jour. Ou presque.
_Depuis bientôt neuf ans maintenant, je suis australienne et mon nom est Billy, raconta cette dernière. Mais mon nom de baptême est Karen, Karen Schlavessen, allemande de mon état pendant dix ans de ma vie.
La jeune fille blonde s’arrêta, faisant mine de se remémorer des souvenirs douloureux, mais observant la capitaine. Celle-ci écoutait, sans montrer la moindre réaction. Billy prit une grande respiration et continua son récit.
_Dès la naissance, reprit-elle son récit, oubliant volontairement des passages et le falsifiant quelque peu, j’ai toujours eu la santé fragile, ce qui ne c’est pas arrangé en grandissant, du fait des conditions précaires du lotissement, comme ils appelaient ça, où ils nous logeaient, et les vivres de plus en plus rares. Mes crises étaient une vraie plaie pour mes parents qui, déjà sacrifiaient souvent leurs repas en ma faveur, mais fréquemment avaient peur de me voir passer l’arme à gauche, quand l’oxygène ne parvenait plus au cerveau et que je palissais à vu d’œil. Nerveusement, cela épuisait ma mère, plus que mon père, qui se bougeait dans tous les sens, bien que le médecin ait recommandé, faute de mieux, de m’allonger et de me laisser tranquille. Bien sûr, dire que mon père ne s’inquiétait pas aurai été un pur mensonge, mais il s’était résigné à ne rien pouvoir faire. Un soir, alors que j’avais voulu leur dire bonne nuit, j’entendis ma mère pleurer, reprochant à mon père qui, en désaccord avec l’opinion politique de son chef, avait refusé une augmentation, de ne pas vouloir sauver la vie de leur fille unique, donc moi. C’est à ce moment que je compris que j’étais un poids pour eux et, profitant d’un ravitaillement de la tête du gouvernement, je me cachais entre les caisses de nourriture et atterrit, si je puis dire, dans le dirigeable australien. J’avais dix ans à cette époque, mais je me souviens encore de la traversée. J‘avais choisi un échange de nuit pour plus de discrétion et la soute du transporteur était étrangement équipée de vitres. Tout était allé si vite mais je garde encore le souvenir marquant de mille étoiles, comme défilant à côté de moi, si proche que j‘aurais pu les toucher, avant de s‘abîmer au plus profond de mille mers. À moins que ce ne soit les périodes de jeûnes succinctes qui suivirent qui m’ont fait imaginer tout cela… Je survécu quelque mois à peine, seule avant que John ne me trouve. C’était un enfant de 14 ans, à l’époque, qui séchait les cours et ayant réussi, il n’a jamais voulu me dire comment à retirer son dossier du pensionnat où il était censé étudier, ses parents ne voulant pas s‘occuper de lui, de sorte que personne n’avait jamais entendu parler de lui et, durant ses longs temps libres, il escaladait le ballon, menant une existence discrète. Mais quand il m’a vu ce jour-là, m’a-t-il raconté bien plus tard, il m’a pris en pitié. Je représentais pour lui, non seulement une liberté dont, certes je me serais bien passé, mais aussi une petite sœur à élever. Il sortit de l’ombre et se mit à faire des petits boulots pour me nourrir et me soigner. Deux ans plus tard on m’opérait et aujourd’hui me voici. Vous savez tout. Et si vous ne me croyez pas, je peux vous montrez ma cicatrice et vous tenir un discours en allemand.
Un silence suivi sa dernière remarque qui sonnait comme une provocation. Pourtant la soldate ne paraissait pas choquée malgré l’insolence de la jeune blonde, sirotant tranquillement son thé, se qui excéda Billy.
_Maintenant que vous me connaissez, s’énerva cette dernière en avalant d‘un coup sec sa tasse, ne se laissant pas troubler par l‘acidité aigüe qui lui vrillait les dents, est-ce que je peux au moins connaître l’identité de mon bourreau ou suis-je condamnée à vous appeler éternellement mademoiselle??
La jeune allemande, se levant, accompagna sa question par un geste désignant l’annulaire de son interlocutrice toujours assise, nu. Un mouvement derrière la porte attira son attention et, derrière la vitre opaque elle cru reconnaître son frère ou du moins la personne avait-elle la même carrure et le même uniforme. Son cœur fit un bond et elle pensa aux conséquences si John entrait et, par une remarque, même anodine, contredisait toute son histoire. Rien ne se passait comme elle l’avait pensé. Le pouls dans ses veines devint faible, comme si les quelques secondes qu’elle venait de vivre entre son dernier mot et le mouvement derrière la paroi opaque était mille ans démunie de temps, si bien qu’elle n’entendit pas la réponse du capitaine. Quelqu’un frappa à la porte et remit Billy dans le présent. « Quoiqu’il m’arrive grand frère, pensa-t-elle pour elle-même, fais-moi confiance, et ne perds pas foi en ce que tu crois, ce pourquoi nous avons fait ça, alors nous serons enfin libre. » La porte s’ouvrit en un grincement.


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MessageSujet: Re: Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie   Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie EmptyVen 3 Sep - 19:47

Kathleen écouta Billy lui raconter sa vie en sirotant tranquillement son thé. Elle ne marquait aucune surprise, aucun étonnement devant les aventures de la jeune fille. Elle sentait la voix de la blonde devenir cassante et rêche à mesure qu’elle avançait dans son récit sans rencontrer aucune réaction de la party de la soldate.
Lorsqu’elle eut fini, Kathleen reprit sa tasse qu’elle avait posée quelques instants auparavant et fini son thé à la mode anglaise, à toutes petites gorgées, en savourant le parfum brûlant du thé vert aux fruits rouges qu’elle avait servi.

-Maintenant que vous me connaissez, s’énerva la jeune blonde, en manquant de s’étouffer avec son thé tant elle l’avala vite, est ce que je peux au moins connaître l’identité de mon bourreau ou suis-je condamnée à vous appeler éternellement mademoiselle ?

En se levant brusquement, elle désigna comme une preuve l’annulaire nu de la Capitaine de la Garde. Qui ne réagissait toujours pas, s’appliquant à rester impassible malgré les informations pour le moins surprenantes que Billy lui avait fournies.
Cette jeune fille risquait gros, très gros.
Heureusement, Kathleen était la pour…
Quelqu’un toqua à la porte.

-Entrez ! cria la soldate en se levant, sa tasse de thé enfin finie.

Ce fut Karl, l’un des soldats de la Garde Rapprochée de la Princesse Isabel d’Angleterre, qui entra dans la pièce.
Grand, les cheveux d’un blond presque châtain, il avait les yeux d’un bleu très clair auxquels on aurait accordé sa confiance sans hésiter.

-La Princesse Isabel vous fait savoir qu’elle va sur le pont de promenade intérieure avec sa cousine Keira. Karl et Allen l’accompagnent déjà, et je vais les rejoindre. Elle a également décidé de passer la nuit ici, et m’a chargé d’en faire part à ses parents.
-Très bien Karl, merci. Vous pouvez disposer.

Le jeune homme quitta la pièce avec un salut militaire.
Kathleen se tourna à nouveau vers Billy.

-Je suis Kathleen Elizabeth Ashleigh Blawn, Capitaine de la Garde Rapprochée de la Princesse Isabel d’Angleterre. Et je ne suis pas ton bourreau, ajouta-t-elle avec un petit rire.

Elle se rassit, et invita Billy à en faire autant.

-Je puis même être ta sauveuse.


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MessageSujet: Re: Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie   Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie EmptySam 4 Sep - 18:54

-Je suis Kathleen Elizabeth Ashleigh Blawn, Capitaine de la Garde Rapprochée de la Princesse Isabel d’Angleterre. Et je ne suis pas ton bourreau, ajouta la soldate avec un petit rire.
Billy ne l’écoutait que d’une oreille, essayant d’ordonner à son cœur de reprendre sa course normalement. Ce dernier s’était arrêté le temps que la porte s’ouvre et s’était emballé de soulagement quand un autre visage que celui de son frère était apparu. Ella avait même failli en rire, le prénom du garde, Karl, avait une connotation allemande. Puis elle se souvint de ses paroles. Ainsi la Reine restait toute la nuit… Kathleen aussi donc, et quelque chose lui disais qu’elle n’allait pas la lâcher d’une semelle. Après tout, elle n’avait pas le droit d’être là, elle était bel et bien une clandestine. Pourtant la nécessité de parler à son frère primait sur tout le reste. Cette nuit elle lui fausserait compagnie, ne serait-ce que pour quelque heures, mais il fallait que Billy prévienne son frère qu’elle avait du vendre la mèche, ou presque, qu’elle le mette au parfum de son demi-bobard. Voire même avant ce soir car, si en rentrant de son quart il ne la voyait pas, John pourrait s’inquiéter et se compromettre en la cherchant. Il risquait son travail et peut-être même…
_Je puis même être ta sauveuse, l’interrompit la capitaine dans ses pensées en l’invitant à s’asseoir.
Billy tiqua. Sa sauveuse ?? Mais la sauver de quoi ?? Elle s’assit, attendant que Kathleen précise sa pensée, mais elle n’en fit rien. La jeune clandestine se mit à réfléchir à toute vitesse.
_Mon existence était paisible avant que vous n’arriviez, riposta-t-elle, et je ne suis pas la seule clandestine à bord, bien loin de là. Seulement le Premier ministre George Spencer est au courant et ferme les yeux tant que nous ne perturbons pas la bonne marche du dirigeable. Il est conscient que des allemands, russes et italiens parcourent les couloirs de son aéronef à cause de cette rivalité de toujours entre l’Entente et l’Axe. Alors entre nous et sauf votre respect, mademoiselle Blawn si je puis vous appelez ainsi, je ne vois pas de quoi vous pouvez me sauver, ni comment.
Si la soldate pouvait se vanter de venir la sauver, spécula Billy, il était évident qu’elle ne la renverrait pas dans cette espèce d’Allemagne flottante. Peut-être avait-elle l’intention de la naturalisé australienne… « Hors de question, s’imposa Billy, je suis allemande et, bien que je n’en suis pas fière, j’assume cet accent rude, cette blondeur de cheveux et le bleu clair de ses yeux. » Pour Billy, sauver quelqu’un signifiait lui rendre sa liberté, or sa liberté à elle serait de participer ne serait-ce qu’infiniment à la défaite du gouvernement qui représentait bien mal le pays allemand. Son pays allemand. En résumé, la seule manière de sauver Billy serait de mettre sa vie en danger, et cette dernière doutait que la fière anglaise puisse concevoir qu’une telle chose se réalise, surtout si l’ordre venait d’au-dessus.
_Dite-moi franchement, repris la jeune allemande sur un ton plus calme, qu’est-ce qui va se passer maintenant ?? Vous n’allez pas me relâcher si on considère que vous m’avez arrêté, je me doute, mais vous n’allez pas non plus me garder avec vous tout le temps ??
Quelque chose venait de faire tilt dans la tête de Billy, si la princesse Isabel se promenait avec Keira, John devait être seul maintenant…


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MessageSujet: Re: Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie   Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie EmptyDim 12 Sep - 12:14

A peine ses paroles prononcées, Kathleen remarqua un léger froncement de sourcils sur le visage de sa jeune interlocutrice. Une réplique acerbe lui répondit, la surprenant :

-Mon existence était paisible avant que vous n’arriviez, et je ne suis pas la seule clandestine à bord, bien loin de là. Seulement le Premier ministre George Spencer est au courant et ferme les yeux tant que nous ne perturbons pas la bonne marche du dirigeable. Il est conscient que des allemands, russes et italiens parcourent les couloirs de son aéronef à cause de cette rivalité de toujours entre l’Entente et l’Axe. Alors entre nous et sauf votre respect, mademoiselle Blawn si je puis vous appelez ainsi, je ne vois pas de quoi vous pouvez me sauver, ni comment.

Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la jeune rousse. Sourire qui disparut aussi rapidement qu’il avait pris forme.
La soldate, habituée aux joutes orales, réfléchissait à toute vitesse. Elle devait trouver les mots justes pour convaincre la germano-australienne qu’elle ne lui voulait aucun mal. Lorsqu’une partie de la tirade enflammée de Billy la fit tiquer.
Ainsi, il avait d’autres clandestins à bord, et Georges Spencer le savait. Pourtant, il n’avait rien dit lorsqu’elle lui avait parlé de sa mission. Devant la supposé frère de la jeune blonde. Lui en avait-il parlé ? Rien n’était moins sûr. Il était vrai qu’un secret total et définitif avait été expressément demandé par Edward V d’abord, par Kathleen ensuite.
La jeune blonde reprit la parole, d’une vois plus posée, l’interrompant dans ses réflexions.

-Dites-moi franchement, qu’est-ce qui va se passer maintenant ? Vous n’allez pas me relâcher si on considère que vous m’avez arrêté, je me doute, mais vous n’allez pas non plus me garder avec vous tout le temps ?

Kathleen la regarda avec un demi-sourire.

-Oh non, je ne t’ai pas arrêtée. Loin de là. Ce qui va se passer maintenant… Eh bien, il faut que tu rencontres M. Spencer d’abord, Edward V ensuite, qui te proposeront une solution, pour toi et ton frère, car il est bien ton frère non ? Et même s’il ne l’est pas, avoir caché une clandestine est un acte passible d’une peine lourde. Je pense qu’une fausse nationalisation australienne s’impose, je sais que la plupart des clandestins tiennent à leur nationalité d’origine.

Elle se leva d’un mouvement souple, remit son béret, ajusta la ceinture qui soutenait son épée et reprit :

-Mais pour le moment, le plus urgent est de te faire soigner. Tu vas venir avec moi dans l’infirmerie générale. Ensuite nous aviserons.
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MessageSujet: Re: Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie   Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie EmptyDim 12 Sep - 20:06

L’anglaise paraissait anxieuse, ses sourcils froncés accentuant l’impression. Qu’est-ce que Billy avait bien pu dire… Peut-être était-ce son élan d’insolence qui avait énervé « l’officielle ».
-Oh non, je ne t’ai pas arrêtée. Loin de là, dit cette dernière. Ce qui va se passer maintenant… Eh bien, il faut que tu rencontres M. Spencer d’abord, Edward V ensuite, qui te proposeront une solution, pour toi et ton frère, car il est bien ton frère non ? Et même s’il ne l’est pas, avoir caché une clandestine est un acte passible d’une peine lourde. Je pense qu’une fausse nationalisation australienne s’impose, je sais que la plupart des clandestins tiennent à leur nationalité d’origine.
Billy tiqua. Comment l’anglaise avait-elle bien pu deviner ?? Évidemment, si elle avait déjà rencontré John, la ressemblance était souvent frappante. La capitaine Blawn se leva en réajustant sa ceinture et se dirigea vers la porte.
-Mais pour le moment, reprit Kathleen, le plus urgent est de te faire soigner. Tu vas venir avec moi dans l’infirmerie générale. Ensuite nous aviserons.
Une lueur d’espoir passa dans l’esprit de Billy, la première vraisemblable depuis l’altercation entre la soldate et elle. Mais dans quel pétrin s’était-elle fourrer ?? La jeune allemande se leva à la suite de Kathleen et, alors que la douleur lui transperça le bras tandis qu’elle le bougeait, cela lui arracha un petit sourire presque imperceptible, heureusement que la jeune fille rousse était de dos. Puis, sans plus rien laisser paraître, la pseudo-australienne se mis en route, suivant la soldate qui la conduisit à travers un dédale de couloirs où des visages inconnus pour la plupart, la dévisageaient. Soudain un facies familier apparu dans son champ de vision. James, immobile la fixait, et dans ses yeux on pouvait lire autant l’incompréhension que l’inquiétude. Billy tourna la tête dans sa direction, lui sourit et l’interpella.
_Te bile pas Harley, dit-elle, t’es pas prêt de te débarrasser de moi de ci-tôt et un jour, à force de récurer tes machines, c’est moi qui te donnerais des ordres !!
_Ah ouais ? répondit-il en levant un sourcil, apparemment rassuré. Bah il faudra d’abord me passer sur le corps, poupée.
_Je te mets par terre quand je veux, canard en sucre, commença-t-elle mais son épaule la rappela à l’ordre. Heureusement pour toi, aujourd’hui je fais un petit bilan de mon état de santé… Et puis je ne vais pas te ridiculiser devant tous ces gens !!
Le machiniste éclata d’un rire tonitruant faisant sursauter un petit garçon qui passait par là, et Billy lui tira la langue d’un air moqueur. « Encore une amitié condamnée à disparaître, se dit Billy en rejoignant Kathleen, surtout si ma mésaventure avec la capitaine Blawn se fait savoir. James et un gars bien mais réglo et s’il apprend que depuis tout ce temps je lui mens sur mes origines, je ne suis pas prête de le revoir ». Elle était encore perdue dans ses pensées quand les deux jeunes filles furent en vue de l’infirmerie et elle failli rentrer dans l’anglaise. Audrey, l’infirmière, une petite dame très amicale, aux cheveux grisonnant et aux joues replètes, les voyant arriver et reconnaissant Billy, sortit prestement, un air soucieux peignant ses traits.
_Ma petite… débuta-t-elle puis, avisant l’uniforme de la garde, en quoi puis-je vous être utile ??
_Disons, répondit Billy, coupant Kathleen dans son élan, que les poutrelles les plus élevées du zeppelin sont coupantes en ce moment…
Aussitôt Audrey prit les bras de la jeune blonde, la tira à l’intérieur ce qui lui arracha un petit cri de douleur, précédant la soldate et l’assit sur un lit, loin des oreilles de la capitaine Blawn.
_Comment tu l’as convaincue de t’amener ici ?? chuchota la vieille infirmière se mettant de manière à ce que la jeune anglaise ne puisse ni lire sur ces lèvres ni capter quoique ce soit de la conversation.
_Je n’ai rien dit, j’avais quelque peu besoin de soin… avoua-t-elle en se mettant dans la même position. Mon épaule…
Incontinent, l’australienne releva le bout de chemise que Billy avait prit soin de remettre en place et défit le bandage.
_Ouh, c’est vilain !!
_Aïe… Mais là c’est secondaire, écoute moi. Elle a deviné que j’étais une clandestine, elle a deviné pour mon frère et m’a parlé d’une sorte de mission concernant les clandestins mais j’en sais pas plus. Elle voudrait me faire une fausse nationalité australienne ou un truc dans le genre… Préviens les autres, il faut qu’ils soient prudents et qu’ils évitent de parler aux anglais avant qu’on ne soit fixés. Vu que je suis dedans jusqu’au cou, je vous tiendrais au courant. Et s’ils t’interrogent, pour toi je suis juste une australienne casse-cou avec un très léger accent, héberger par John et qui a eu un gros problème de santé. Mais aïe !! Doucement…
_Bah fallait éviter de te faire embrocher, qu’est-ce que tu veux que je te dise… Tiens, bois ça, rajouta la vieille dame en tendant un verre d’eau avec une décoction qu’elle venait de préparer, ça devrait t’assommer pour une ou deux heures. C’est pour qu’elle se repose, dit-elle plus fort pour l’anglaise.
_Merci, la gratifia la malade en buvant le tout d’un seul coup, ceux qui ne l’empêcha de grimacer. Ouh, c’est efficace ton truc, j’ai déjà la tête qui tourne… Je peux te demander un service ??
_Vas-y.
_Quand la capitaine Blawn sera partie, tu pourras aller chercher mon frère bitte schön… Heu s’il te plait je veux dire… Et, encore une chose, s’il n’est pas seul ne me mentionne pas… Danke !! Heu thank you… Enfin tu m’as comprise quoi…
Puis, Billy se glissa sous les couvertures et s’endormit à peine quelques secondes après que sa tête ait touché l’oreiller.


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MessageSujet: Re: Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie   Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie EmptyMar 14 Sep - 18:00

Une fois que Kathleen eut annoncé à la jeune clandestine australienne le programme des prochaines heures, et même des prochains jours, elle la guida jusqu’à l’infirmerie.
Elle connaissait bien le dirigeable australien, pour y avoir effectué des dizaines de missions de reconnaissance nécessaires avant la venue de la Princesse Isabel d’Angleterre. Néanmoins, elle faillit se perdre en ratant un embranchement. Ce qui l’obligea à faire un détour pour aboutir à l’infirmerie.
En chemin, elle entendit la jeune blonde qui la suivait parler à un mécanicien, mais elle choisit de ne pas intervenir. Sa mission n’était pas de détruire la vie des clandestins, bien au contraire.
Elle sursauta et ralentit imperceptiblement pour laisser Billy se rapprocher d’elle lorsqu’elle croisa deux hommes en uniforme sombre. Elle distingua les insignes de l’O.N.U., deux rameaux d’olivier encadrant une carte de la terre, brodés de fil bleu clair sur l’épaule du premier gorille, et cela l’incita à la prudence. Ces soldats menaient parfois des expéditions-éclairs pour essayer de découvrir des clandestins et de les ramener dans leurs pays d’origine. Non. Pas d’essayer. Les sales gorilles réussissaient à chaque fois à ramener au moins un clandestin avec eux lorsqu’il quittaient les dirigeables neutres.
La jeune Capitaine de la Garde Rapprochée de la Princesse Isabel poussa un imperceptible soupir de soulagement lorsqu’elle et sa protégée eurent dépassé les deux représentants de l’O.N.U.
Elles arrivèrent rapidement à l’infirmerie, la jeune rousse ayant heureusement retrouvé le chemin.
Là, avant que Kathleen n’eût pu esquisser le moindre geste, l’infirmière de service s’empara de Billy et l’entraîna dans une salle remplie de boxes séparés par des rideaux blancs. En ordonnant à la Capitaine de rester dans la salle d’attente !
Celle-ci fut bien obligée de patienter pendant que l’infirmière s’occupait de Billy. Mais elle ne s’assit pas, et tenta de capter des bribes de conversation. Malheureusement, elle ne captait que des murmures étouffés, volontairement bas pour ne pas qu’elle entende. Elle fut tiraillée entre arriver dans la salle et rester patiemment ici. Ce fut finalement la voix de la prudence qui l’emporta, et la fougueuse jeune fille s’assit sur un des sièges en aluminium ultra-léger de la salle d’attente.
L’infirmière lui cria quelque chose à propos d’une tisane qu’elle avait fait boire à la blonde pour l’endormir, et Kathleen put enfin rejoindre Billy. Profondément endormie.
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MessageSujet: Re: Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie   Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie EmptyVen 1 Oct - 11:30

Billy marchait sans but précis, sans en avoir réellement conscience. Un rire résonnait dans tout le dirigeable, un rire sadique, inhumain, monstrueux. Elle frissonna des sueurs froides lui descendant dans la colonne vertébrale, cherchant un regard réconfortant mais il n’y avait pas âme qui vive. Billy continua sa marche se laissant guider par ses jambes, une impression étrange de déjà vue, presque inquiétante la prenant aux tripes. Ses pieds nus la faisaient souffrir, râpés par le sol dur et froid des longs couloirs, se dirigeant inlassablement vers la source de ce rire… Les portes défilaient à côté d’elle sans qu’elle y prête attention, un vent chaud faisant flotter sa cape rabattue sur ses épaules et sur sa tête. Elle s’arrêta soudainement devant une porte étrangement familière qu’elle observa un moment… puis elle comprit. Les pavés froids, le vent chaud. Froid, chaud. Pavés, vent. Tout paraissait vieux. Ancien. Et à la foi neuf… Des souvenirs d’enfant falsifiés par son inconscient pour les rendre plus beau et la réalité en avait fait un cauchemar. Son pire cauchemar qu’elle refaisait encore et encore… Billy savait ce qui l’attendait si, cédant à la curiosité elle tournait la poignée de la porte, elle savait à qui était ce sang qui suintait de dessous la porte… Mais non, elle ne voulait pas revoir le cadavre de ses parents dépecés comme chaque soir, l’appelant à l’aide, agonisant en murmurant son nom… Ni son frère, agenouillé, les mains dans le sang, lui hurlant que c’était de sa faute !! Billy tremblait de tous ses membres, le rire incessant lui vrillant les tempes. Elle se mit à courir, ignorant le liquide transparent qui giclais autour d‘elle à chaque fois qu’elle posait le pied par terre… Son nom résonnait en écho tel le râle d’un mourant. De deux mourants. Le rire s’amplifiait ou fur et à mesure qu’elle courait, tête baissée et le niveau de liquide montait tellement que ses pied furent recouverts. Surprise elle s’arrêta, une odeur bizarre, quasiment inconnu. Un parfum que ces parents lui avait fait sentir plus jeune… Ils l’avaient qualifié de… d’essence. Extrêmement inflammable avaient-ils rajouté. Inflammable. Billy se stoppa net. Elle venait de détecté une odeur de brûlé… Soudain elle se rendit compte que le rire s’était tu. « Oh non, pensa-t-elle », la fin de ce cauchemar la poursuivait. Elle se retourna doucement, ses pas provoquant des remous dans l’essence, et se retrouva face à un homme en uniforme bleu. Ce dernier tenait une allumette enflammée dans sa main droite. Prostrée à ces pieds, un homme, dévasté, les cheveux imbibés, les yeux mouillés et les joues humides de larmes, les mains, les vêtements tâchés de sang…
_Marc, murmura la jeune fille.
_Warum ?? s’écria-t-il en se relevant. Warum du machest das ?? Du bist meine Schwester, ihre Töchter!! Es ist deine schuld!! Für alles!! Deine schuld!!*
Mais avant que Billy ne puisse réagir le grand homme poussa violemment son frère qui s’effondra, les yeux vitreux, la bouche ouverte, le visage grimaçant tourné vers un ciel illusoire… Billy hurla, voulant se précipiter vers son frère mais elle se cogna contre une paroi de verre et se rendit compte qu’elle était à bord d’un transporteur s’apprêtant à décoller.
_Oups !! s’esclaffa l’homme en bleu se mettant à rire de plus belle en lâchant l‘allumette.
Les flammes prirent vite de la hauteur s’attaquant à la toile de l’aéronef, faisant disparaître l’homme. Des cris de souffrance parvinrent jusqu’aux oreilles de la clandestine qui s’abîmait les mains à les en faire saigner à frapper sur la paroi en plexiglas de son moyen de transport, ses larmes coulant à flots sur ses joues inondant ses habits, tandis que les appelles au secours et chaque « Karen » hurlé enfonçait le poignard déjà bien profond planté dans ses entrailles.
D’un seul coup, elle se redressa sur son lit en sursaut, le front en sueur, le cœur battant à mille à l’heure. Audrey posa une main sur son épaule, la rallongeant de force et lui épongeant le front avec une serviette humidifiée, mais Billy se dégagea, se dirigeant vers ses vêtement que l’infirmière avait du lui amener, connaissant ses habitudes, et se changea sans pudeur devant la capitaine qui, selon les apparences, l’aurait veillée.
_Si seulement les rameaux d’olivier étaient synonymes de paix sur cette Terre, murmura la vieille dame.
_Et zut, bougonna Billy très bas, l’O.N.U., c’est pas le moment.
En effet le réseau de clandestin avait ses propres codes, comme cette phrase pour faire comprendre que des agents de l’O.N.U. étaient à bord, ou encore le mot « zeppelin » pour faire savoir à l’honorable, en présence d’un étranger, que l’on devait l’instruire en privé d’affaires concernant la résistance. Car Audrey était en quelque sorte la bienfaitrice de la chaîne des clandestins puisqu’en arrivant, chacun d’eux nécessitait des soins plus ou moins approfondi. Billy prit une grande inspiration, calmant ses tremblements du au cauchemar, répétitif mais terrifiant pour elle, auquel elle n’arrivait jamais à changer l’issue. Il en ressortait une peur du feu chronique. Chaque fois qu’elle percevait une flamme, les cris de détresse et son nom hurlé, lui revenaient en mémoire. Elle serra les poings et se tourna vers Kathleen.
_Écoutez, posa-t-elle sans même la remercier de lui avoir tenu compagnie tant le temps lui paraissait compté, je veux bien vous suivre mais à ne condition. Ou plutôt je vous demande une faveur. Vous ne connaissez pas John, vous n’en avez pas entendu parler à part en tant que très bon pilote et copilote et vous ne l’impliquez pas dans cet histoire.
Un silence pesant régna sur l’infirmerie, les deux jeunes filles échangeant un regard de défi. Billy se mordit la lèvre. Elle n’aimait pas se rabaisser par rapport aux autres ni dépendre d’eux, même s’ils étaient déjà plus gradés qu’elle, cela n’étant pas très compliqué, car cela voulait dire, pour la jeune allemande, avoir un quelconque lien avec ces étrangers. Elle prit donc sur elle resserrant les poings jusqu’à ce que se jointures deviennent blanches.
_S’il vous plait, termina-t-elle.



*Pourquoi ?? s’écria-t-il en se relevant. Pourquoi tu fais ça ?? Tu es ma sœur, leur fille !! C’est de ta faute !! Pour tout !! C’est de ta faute !!


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MessageSujet: Re: Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie   Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie EmptyDim 24 Oct - 10:43

Kathleen s’assit à côté de la jeune fille endormie. Elle leva les yeux vers l’infirmière, qui l’observait attentivement.

-Je suis Kathleen Blawn, Capitaine de la Garde Rapprochée de la Princesse Isabel d’Angleterre. Je ne veux aucun mal à Billy, pas plus qu’à aucun autre clandestin présent sur ce dirigeable ou sur un autre. J’ai été chargée par le Roi Edward V d’Angleterre de protéger les clandestins et de leur offrir toute l’aide dont ils auraient besoin. Je veux juste aider Billy. C’est moi qui l’ai blessée, alors qu’elle tentait de me menacer.

Elle s’interrompit pour reprendre son souffle, mais l’infirmière en chef ne lui laissa pas le temps de continuer :

-J’vois dans vos yeux qu’vous êtes honnête. Vous avez pas l’air bien méchante. Mais qu’est ce qu’vous voulez d’moi ? J’suis qu’une infirmière.
-Non, vous le savez aussi bien que moi. Vous êtes bien plus qu’une infirmière, Audrey. Ou plutôt, Emily May Alcott.

L’infirmière sourit. Oui, elle était infiltrée dans le dirigeable australien, chargée d’aider du mieux qu’elle pouvait les clandestins qui se présentaient à elle. Envoyée par le Roi Edward V d’Angleterre. Qui seul connaissait son nom.
Voilà pourquoi la Capitaine avait emmené Billy chez elle ! Elle devait lui parler.
Kathleen reprit :

-Je ne souhaite pas que Billy sache que vous n’êtes pas australienne, il vaut mieux que vous restiez ici, en place. Vous avez loyalement et parfaitement rempli votre mission depuis vingt trois ans, et introduire une autre infirmière à votre place serait quasiment impossible. De plus, si cela se savait, jamais vous n’aurez plus la confiance des clandestins.
Audrey acquiesça. Elle savait tout ça. Elle devait être une mère pour les clandestins, et s’acquittait de sa tâche avec une ardeur et une passion qui faisaient plaisir à voir.

-Je suis ici pour vous prévenir. J’ai croisé en venant ici deux gorilles-colombes.

L’infirmière, qui étaient en train d’éponger le front baigné de sueur de Billy, sursauta et lâcha son linge humide. Gorille-colombe était l’un des noms de code donnés par les clandestins aux représentants de l’ONU, qui étaient chargés de chercher et de débusquer les clandestins dans les dirigeables pour les reconduire dans leurs pays d’origine.

-Il ne faut pas que Billy soit découverte, ni son frère. Elle fait preuve d’un courage étonnant, et d’une agilité surprenante. Je voudrais l’engager à mes côtés, dans la Garde Rapprochée de la Princesse Isabel. Ainsi, elle pourrait aider les clandestins, et son avenir serait sécurisé.

L’infirmière hocha la tête d’un air entendu. Billy avait toutes les qualités pour faire une bonne garde, mais accepterait-elle ? Nul ne pouvait savoir.
Soudain, la jeune blonde se redressa sur le lit, haletante. Audrey la recoucha d’une main ferme, mais elle se débattit et s’habilla sans fausse pudeur devant Kathleen, avant de tourner un regard brûlant vers la Capitaine :

-Ecoutez, je veux bien vous suivre mais à ne condition. Ou plutôt je vous demande une faveur. Vous ne connaissez pas John, vous n’en avez pas entendu parler à part en tant que très bon pilote et copilote et vous ne l’impliquez pas dans cet histoire.

Elle affronta Kathleen du regard pendant un moment. La jeune rousse soutint le regard de la blonde. La tension qui émanait d’elles était presque palpable. Ce fut Billy qui la rompit, en murmura d’une voix cassée :

-S’il vous plaît.

L’atmosphère se détendit. Kathleen laissa son visage se détendre également, et respira un grand coup :

-C’est entendu. Maintenant, à moi de te demander quelque chose. Je suis chargée par Edward V d’aider les clandestins du mieux que je peux. Personne n’est au courant de ma tâche. Mis à part toi, et Audrey maintenant. J’aimerais que tu me rejoignes dans ma mission, afin d’aider avec moi les clandestins de tous pays. Tu deviendrais alors une Garde de la Princesse Isabel, avec une faussa nationalité anglaise, et tu pourrais te déplacer librement d’un dirigeable à l’autre, et pourquoi pas revoir tes parents. Qu’en penses-tu ?
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MessageSujet: Re: Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie   Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie EmptyMer 24 Nov - 22:41

-C’est entendu. Maintenant, à moi de te demander quelque chose. Je suis chargée par Edward V d’aider les clandestins du mieux que je peux. Personne n’est au courant de ma tâche. Mis à part toi, et Audrey maintenant. J’aimerais que tu me rejoignes dans ma mission, afin d’aider avec moi les clandestins de tous pays. Tu deviendrais alors une Garde de la Princesse Isabel, avec une fausse nationalité anglaise, et tu pourrais te déplacer librement d’un dirigeable à l’autre, et pourquoi pas revoir tes parents. Qu’en penses-tu ?

Billy, qui raccrochait son poignard à sa cuisse stoppa son geste. Elle ? Dans la garde royale ?? Elle avait y peine à y croire. Avait-elle réellement sa place auprès d’une capitaine elle qui était plu indisciplinée qu’indisciplinée ??

_Mich ??... bredouilla-t-elle, en se relevant pour faire face à la garde.
Mais une idée lui traversa l’esprit. Après tout cette soldate n‘avait pas tort. Cela lui permettrait d’atteindre son objectif et, si possible, d’attenter à ce système allemand… Bien que cela lui semblait impossible, et que cela ne rentrait pas non plus dans le cadre que Kathleen semblait vouloir lui confier. Tout se mélangeait dans sa tête, tant le pour que le contre, tant l’idée de se contenter de sa future mission que l’idée de jouer un double jeu et outrepasser les fonctions qu’on avait l’air de lui confier en tentant d’assassiner le dirigeant allemand, quitte à déclencher une guerre.

_Ich wisse nicht… Du… Horche… Du glaubest nicht das… Ich… Oh, untröstlich, se rendant compte qu’elle parlait allemand et qu’elle tutoyait la jeune rousse, sorry, je veux dire… Heu… D’accord. J’accepte. *

Puis, Billy tiqua. Audrey souriait et la jeune clandestine voyait bien que ce n’était pas directement en rapport avec sa décision. Elle suivit son regard et aperçut une ombre qui s’avançait dans l‘embrasure de la porte, un petit bruit de cliquetis, comme le fourreau d’une arme rebondissant contre une ceinture ornés de quelques éclats en fer. Au grand désarroi de l’anglaise qui n’eut pas le temps de réagir, Billy fonça vers la porte et sauta dans les bras d’un grand blond à la peau aussi blanche que celle de l’allemande et aux yeux bleus. La ressemblante était frappante. Le facies était le même, autant par la forme que la même expression de soulagement qui peignait leur visage.

_Karen, endlich du bist da, commença-t-il en reposant sa sœur, puis s’aperçut du bandage et de la présence de la garde anglaise… Aber… Was ist das und warum bist du nicht alleine?
_Sie ist mit uns, Marc. *²

Ce dernier jeta un coup d’œil à la rousse.

_Du sprechest Deutsch ? lui demanda-t-il abruptement.
_Ich glaube nicht, répondit l’australienne, aber ich vertrau sie. *3
Puis cette dernière lui raconta en quelques mots ce qui lui était arrivé depuis ce matin. Elle marqua une pause et repris en anglais pour que tout le monde puisse comprendre.

_John, dit-elle en anglais en appelant son frère par son autre nom, je… Je m’en vais.
_Quoi ?? réagit-il.
_La capitaine de la Garde Royale Kathleen Blawn, ici présente (à ces mots John se mit au garde à vous et la salua très sèchement mais comme il se doit, puis se remit au repos sans en attendre l’ordre, pour souligner qu’il avait beau la respecter, il ne lui portait aucune estime) m’a proposé de rentrer dans son corps d’armée sous une fausse nationalité anglaise pour…
_Nein, la coupa-t-il, c’est hors de question, je sais bien pourquoi tu fais ça.
_Mais je ne te demande pas ton avis, répliqua la petite sœur avec aplomb, ich vole sehen papa und mama !! *4
John ne sut quoi répondre devant cet argument plus que percutant, Billy avait presque crié cette dernière phrase. Il se contenta de lui ébouriffer gentiment les cheveux, avant de se tourner vers Kathleen.
_Sauf le respect que je vous dois, Fraülein, ajouta-t-il en allemand non pas qu’il ne parlait pas bien anglais, bien au contraire, mais pour lui signifier avec respect qu’ils n’étaient pas du même monde et que, contrairement à sa sœur, il ne lui faisait pas confiance, mais s’il arrive le moindre ennui à ma sœur, je saurais où vous trouver. Ne prenez pas ça comme une menace, mais plutôt comme une sorte d’avertissement.

Il claqua les talons en se mettant au garde à vous, puis fit demi-tour, et quitta l’infirmerie, non sans avoir au préalable déposé un bisou sur le front de sa sœur et murmuré un « Ich glaub an dich, Schwester *5»
Laissant flotter un sourire sur son visage, la clandestine se tourna vers la soldate, s’en remettant à ses décisions.



*Je ne sais pas… Tu… Ecoute… Tu ne crois pas que… Je… Oh, désolé.
*² Enfin tu es là… Mais… Qu’est-ce que c’est et pourquoi n’es-tu pas seule ? _Elle est avec nous, Marc.
*3 Tu parles allemand ? _Je ne crois pas mais j’ai confiance en elle.
*4 Je veux voir papa et maman
*5 Je crois en toi, sœur.


Dernière édition par Billy le Sam 4 Déc - 15:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie   Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie EmptySam 4 Déc - 10:37

Billy avait à peine répondu à la Capitaine qu’elle acceptait sa proposition que son frère apparut dans le cadre de la porte. Il s’adressa en allemand à sa sœur, pour éviter sans doute que Kathleen ne comprenne ce qu’il avait à lui dire.
Ce que la jeune soldate s’appliqua à laisser paraître.
Sa mère, diplomate avisée, lui avait fait apprendre les bases en allemand, italien et français, afin qu’elle puisse communiquer avec les Alliés mais également espionner, si l’occasion se présentait, les Forces de l’Axe.
Ce jeune… Marc, ou John, peu importait, lui offrait une occasion idéale de tester ses connaissances.
Si elle comprit parfaitement le « Sie ist mit uns, Marc », elle ne répondit pas lorsque John lui demanda abruptement :

-Du sprechest Deutsch ?

Billy répondit à sa place, et Kathleen fut satisfaite, bien qu’elle le ne montra pas. Mieux valait garder quelques atouts dans sa manche. Elle garda l’impassibilité d’un joueur de poker durant la f de la conversation, où elle comprit par bribes que Billy essayait de convaincre son frère de la laisser partir.
Et lorsque la jeune fille cria :

-Ich vole sehen papa und mama !

La jeune soldate se jura de se débrouiller pour que sa nouvelle protégée retrouve ses parents.

-Sauf le respect que je vous dois, Fraülein, mais s’il arrive le moindre ennui à ma sœur, je saurais où vous trouvez. Ne prenez pas ça comme une menace, mais plutôt comme une sorte d’avertissement.

Kathleen ne répondit pas, mais son regard laissa voir sa promesse silencieuse de veiller sur Billy.
Lorsque John fut parti, la jeune Capitaine de la Garde Rapprochée se tourna vers l’Australienne :

-La Princesse Isabel prend le transporteur à six heures précises, et il est déjà cinq heures cinquante. Nous allons la retrouver immédiatement dans le petit salon blanc et amande. Tu me suis ?
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MessageSujet: Re: Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie   Visite de la Princesse Isabel d'Angleterre a sa cousine d'Australie EmptyDim 5 Déc - 18:20

_La Princesse Isabel prend le transporteur à six heures précises, et il est déjà cinq heures cinquante. Nous allons la trouver immédiatement dans le petit salon blanc et amande. Tu me suis ?
Billy fut surprise par la rapidité de la proposition. Mais à quoi s’attendait-elle ? Le temps pressait en ces temps où la menace de guerre était partout… De plus, la clandestine avait depuis très longtemps pris sa décision. Seulement, elle ne pu s’empêcher d’avoir un pincement au cœur quand elle serra la vieille infirmière dans ses bras, ni quand les deux jeunes femmes parcoururent l’aéronef. À la demande de l’allemande, elles firent un détour par la chambre de cette dernière qui ramassa en vitesse le peu d’affaires qui lui restait. Elle jeta hâtivement dans un sac en toile sa salopette de travail, quelques outils, une vieille épée de son frère, entaillée par plusieurs endroits et rouillée, un pull en laine trois fois trop grand pour elle dont les mailles se défaisaient à certains endroits. Cette dernière avisa un carnet posé sur sa table de nuit, hésita mais, poussant un soupir, se résigna et le laissa. Puis elles reprirent leur chemin en pressant le pas. Plus les minutes passaient, plus l’angoisse nouait l’estomac de Billy. Elle se mit à réfléchir sur son futur proche… et lointain. Jusqu’ici, elle s’était sentie inutile. Mais maintenant… Serait-ce différent ? Du fait de son statut de clandestine, celle-ci s’interrogeait encore comment elle pourrait apporter son aide. Mais elle possédait quelques cordes à son arc: l’allemand lui était une langue familière et celle de l’ennemi, et, en tant que mécanicienne, elle n’aurait pas trop de mal à se faire une place. Toutefois une lacune restait… Mais le courage lui manquait pour en parler à une anglaise aisée. Une autre anglaise. Cette idée la fit sourire. Bientôt, la clandestine qu’elle était aurait changé de nationalité. Encore. Du moins officiellement. Elle resterait toujours une clandestine allemande, qui a immigré en Australie et qui s’apprêtait à offrir ses services en Angleterre. Au moins la folie de cette idée lui fit-elle oublier ses idées qui la tourmentaient, juste le moment que Billy ne s’aperçoive que quelqu’un les regardait. Attrapant le bras de, le devinait-elle à présent, son mentor, elle fit volte face et n’aperçut au premier abord que des passants dont ceux qui la connaissaient, mais n’osaient l’aborder à cause de la garde, regarder son sac avec étonnement. Puis, elle aperçut dans un coin, une petite fille qui la scrutait avec timidité. Lâchant Kathleen, elle s’accroupit et ouvrit les bras. L’enfant se réfugia dedans, les larmes aux yeux.
_Bi… Billy, sanglota-t-elle… Tu… Tu t’en vas ??
_Oui ma puce… répondit-elle doucement, mais je reviendrais.
_P … Pourquoi tu… tu nous… nous abandonnes ??
_Je ne vous abandonne pas, qu’est-ce que tu racontes là… Maryne, où est ton frère ?
La petite pointa une silhouette du doigt en sanglotant. Un jeune adolescent d’une quinzaine d’année sortit de l’ombre et s’approcha. La jeune femme déposa sa sœur dans ses bras.
_Steve, dit-elle en s’adressant au garçon, prend soin de ta sœur pour moi. J’ai… Je… Je pars. Mais je te promets de revenir. En attendant, bichonne mes bébés veux-tu ??
_Maryne a raison, asséna-t-il, tu nous abandonnes. Tu vas avec l’ennemi.
_Non, non tu te trompes !! Je vais faire payer les coupables… et John reste, il continuera à s’occuper des cours… Vous allez me manquer. Tous autant que vous êtes.
L’adolescent ne répondit pas. Cette parcelle du dirigeable était silencieuse. Les rares habitants qui y passaient ce soir là ne s’attardaient pas. Seuls les pleurs de la petite et le talon impatient de la garde qui claquait sur le sol, troublaient les adieux. Mais il était vrai que si les deux jeunes femmes voulaient partir dans les minutes qui suivaient, il fallait que Billy mette un terme aux adieux. Celle-ci fouilla prestement dans son sac et en sortit une clé à molette qui, visiblement, avait déjà bien servi.
_Tiens Steve, reprit-elle en la lui tendant. Pour mes bébés. Si la 316 crachote, donne-lui un coup sec à droite de la vanne pour faire redescendre la pression, la 72 à un défaut de fabrication pour rentrer la nettoyer, il faut tourner le volant dans l’autre sens et la 19…
_Il ne faut pas trop pousser la 19 sinon l’embout de l’arrivée d’eau fond, la coupa le jeune homme en prenant l’outil. Je sais comment prendre soin de tes bébés… Enfin des machines. Tu t’inquiètes pour rien.

La clandestine les prit une dernière fois dans ses bras puis rejoint la soldate sans pour autant la regarder, de peur que ses yeux en disent trop. La situation de Steve et Maryne n’était pas très clair. Leur père était un clandestin finlandais qui s’était épris d’une jeune aristocrate australienne. Cette dernière partageant ses sentiments, ils se marièrent en secret et eurent Steve puis, quatre ans après, Maryne. Seulement, la riche famille l’apprit et commença à mettre des bâtons dans les roues du couple. Quelque mois plus tard, on retrouva le corps de la mère, s’étant, apparemment, ouvert les veines. Seulement, les policiers engagés par la famille étouffèrent toutes preuves de l’existence des traces de liens trouvés sur ses poignets ce qu’aucun « gens d’en bas » n’ignoraient. De plus, la demande de passeport du mari fut avortée et l’ONU vint l’arrêter. Il réussit à cacher ses enfants avant, Steve portant sa sœur de un an dans les bras. Heureusement, Audrey les accueillis et quand, à leur tour Karen et Marc arrivèrent, ils se lièrent d’amitié. John devint leur grand frère et Billy une grande sœur pour Maryne mais plus une bonne amie pour Steve. Ils apprirent la mécanique ensemble, et si, du fait de son âge plus avancé, la jeune femme avait plus d’expérience, elle ne considérait pas moins son ami comme son égal. « Le plus merveilleux, pensa la jeune clandestine, c’est que malgré tout ce qu’ils traversent… Ils sont heureux. Et c’est ce bonheur qui nous rend heureux et fières d’être ce que nous sommes. Des clandestins, peut-être, mais résolus à vivre, c’est sûr. » Les deux jeunes femmes arrivèrent en vue du salon où les attendait la Reine.
_Attendez capitaine Blawn, l'apostropha Billy, il faut que… que je vous avoue quelque chose. En arrivant ici, vous vous doutez bien que je n’ai pas pu suivre de cours… Et le peu que j’avais appris du haut de mes 10 ans n’est malheureusement pas suffisant… Mon frère a bien essayé de m’apprendre les bases du savoir et a étendu, et étend encore, son enseignement aux autres enfants dans notre cas, le problème est que lui non plus n’avait pas une science infuse. Grace au rang qu’il a peu à peu acquis, il a pu combler ses lacunes et les petits, dont ceux que vous avez vus, bénéficient d’un professeur compétent à présent. Toutefois, ce n’est pas ce dont je voulais vous entretenir. Voilà. Le fait est que je ne sais quasiment pas lire et pas du tout écrire l’anglais, juste le parler, mes connaissances en mathématiques se limitent aux opérations de bases quand à l’histoire… Je ne sais que ce que les vieilles personnes ont bien voulu me conter…
Alors que Kathleen s’apprêtait à répondre, les portes du salon s’ouvrirent et des gardes australien puis anglais en sortirent. L’un des australiens dût reconnaitre celle qui les avait fait maintes fois tourner en bourrique lors de certains contrôles de transporteurs ou encore lorsque, certains jours, ils s’approchaient trop de l’infirmerie, à moins que ce ne soit le reflet d’un néon sur un espace non-rouillé de l’épée qui sortait à peine du sac qui lui attira l’oeil, car celui-ci se rua sur elle. Cette dernière eu à peine le temps de se baisser qu’il lançait son premier coup. Accroupie, Billy en profita pour détacher son poignard de sa cheville. À la vue de la lame, les autres soldats vinrent à la rescousse de leur collègue. Tout se passa très vite. Dans le tohu-bohu de la pseudo-attaque, la jeune rousse fut renversée alors qu’elle essayait de s’interposer et la blonde fut vite submergée, se retrouvant rapidement désarmée et avec une lame sous la gorge. Mais son sourire vainqueur désappointa le premier soldat qui avait donné l’assaut.
_Désolé… lieutenant Gérald, haleta-t-elle, à bout de souffle mais triomphante, je crains qu’il faille… que vous ordonniez à vos hommes… de me lâcher.
_Que se passe-t-il ici ? retentit une forte voix d’un ton autoritaire. J’exige de savoir ce qu’il se passe !!
À côté de la porte se tenait droite et imposante, Keira, la fille du premier ministre gouvernant l’Australie, cousine de la Reine d’Angleterre qui, elle-même, observait la scène de plus loin.
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